Lettre de veille économique agricole Spéciale Marchés 2022

Par leur ampleur, les évolutions actuelles modifient nos repères et nécessitent de s’adapter. La lettre de veille économique spéciale Marchés 2022, rédigée par les experts du Réseau Cerfrance, fait le point, par grande filière agricole, sur les tendances, la conjoncture de ces derniers mois particulièrement chamboulée, et les perspectives pour les exploitations.

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Lettre de Veille économique agricole spéciale Marchés 2021 – Décembre 2021

Les différentes filières allaitante, laitière, céréales, oléoprotéagineux et cultures industrielles, dont ce numéro de la Lettre de Veille Économique Agricole fait le bilan, traversent une situation similaire : les marchés sont en tension parce que la dynamique de la demande est plus forte que celle de l’offre.
Les raisons en sont diverses, comme vous le constaterez dans les articles de cette lettre, mais nous pouvons en tirer quelques enseignements intéressants pour les choix d’orientation à prendre dans les exploitations agricoles françaises.

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Lettre de Veille économique agricole – Janvier 2021

Edito

Les nouveaux marchés du végétal

La photosynthèse est un mécanisme fantastique, permettant de stocker le carbone atmosphérique et l’énergie du soleil dans les plantes et le sol. La variété des végétaux permet ensuite d’offrir une large gamme de produits, aux qualités chimiques et mécaniques incroyablement variées. Si leur première qualité est d’être comestibles, les végétaux ont également des fibres résistantes, isolantes, absorbantes. Et leur huile ou leur sucre peut, au gré des transformations, devenir liant, désinfectant ou carburant.
Face à l’urgence écologique, dans le cadre de la recherche de matériaux renouvelables et biodégradables, certaines de ces utilisations redeviennent à la mode, d’autres sont de totales découvertes. Toutes pourraient participer à l’avenir d’une société qui doit réduire sa dépendance au pétrole.
Pour les agriculteurs, ces utilisations offrent des perspectives de débouchés pour des cultures plus diversifiées. Elles sont essentielles pour trouver une bonne équation, à l’échelle de la rotation, entre équilibres agronomique et économique.

Mathilde SCHRYVE, Responsable Etudes et Prospectives – Cerfrance Bourgogne Franche-Comté

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Lettre de Veille économique agricole – Spéciale Marchés 2020 – Novembre 2020

Edito

Comment ont réagi les marchés agricoles face aux épreuves de 2020 ?

2020 aura été une année haute en couleurs… sombres : plusieurs nouveaux épisodes du changement climatique et une crise sanitaire sans précédent qui bouleverse les modes de consommation alimentaire. Ces événements ne constituent pas une rupture avec les tendances annoncées et, in fine, cette année met en lumière notre état de préparation à y faire face.
Pour ne prendre que quelques exemples parmi les filières analysées dans cette lettre, citons les grandes cultures où les volumes d’offre sont en baisse mais la demande reste soutenue, en attente de qualité ; les marchés mondiaux sont plutôt en hausse, principalement parce que les matières premières agricoles sont des valeurs refuges. Mais dans un contexte climatique et commercial incertain, nos assolements restent étroits (les systèmes sont peu résilients) et nos comportements de vente (ou nos regrets a posteriori) restent empreints d’une démarche toujours spéculative et non pas de sécurisation (positions à l’avance + assurance).
D’autres filières ont dû principalement faire face au déplacement de la consommation. La filière laitière y est parvenue au prix d’une gymnastique logistique éprouvante mais finalement payante. Au demeurant, il faut reconnaître que cela correspondait à la stratégie dominante de la filière, une priorité au marché domestique pour la collecte France et un investissement au plus près des consommateurs pour les marchés lointains. Ce succès face aux circonstances est important pour aborder ensuite ce qui en fera une réussite plus tendancielle, la création de nouvelles valeurs consommateur, alors que l’offre mondiale de lait est haussière.
Les signaux de l’année pourraient bien inciter la filière viande à une stratégie de valeur (voire indiquer qu’elle est en cours). Les circuits courts ont réussi à développer leur chiffre d’affaires et le bœuf bio poursuit sa croissance. La consommation des ménages a profité à la viande bovine femelle, sans pour autant déborder l’offre. Les cours ont pourtant incité à la décapitalisation en reproductrices alors que ceux des broutards et jeunes bovins étaient en berne. Est-ce le début d’une stratégie collective de valeur plutôt que de nombre de têtes ? Reste à moderniser et densifier les maillons d’aval, abattoirs et entreprises de première transformation.
Enfin, l’année particulière a donné un élan peut-être décisif à la digitalisation de la commercialisation, en viticulture et en circuits courts plus généralement.
À tous ces égards, le plan de relance apparaît comme un complément aux mesures prévues dans les lois de finances habituelles. On y trouve matière à faciliter une plus grande résilience dans certaines exploitations, notamment celles conduisant une stratégie de compétitivité sur les marchés mondiaux. Une très large part est consacrée à la transformation des systèmes de production en l’adossant à des dynamiques de filières ; enfin un ensemble de mesures vient donner du concret aux projets d’alimentation territoriaux.

Cela est de bon augure, si la mise en œuvre respecte bien une logique de projets, dans les exploitations au service de leur stratégie 2030 et dans les filières pour chercher des valeurs clients nouvelles.

Philippe Boullet, Directeur du pôle Performance et Prospectives – Conseil National du Réseau Cerfrance

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Lettre de Veille économique agricole – Spéciale Crise Covid-19 – Mai 2020

Edito

Face à la diversité des impacts de la crise, quels sont les modes d’action possibles ?

Au moment de travailler avec un agriculteur à l’après-crise du premier confinement de l’Histoire et à son impact sur les finances de son exploitation, il est bon de regarder factuellement ce qu’il est advenu de la production et d’envisager les éventualités de ce qu’elle pourrait encore connaître.

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Lettre de Veille économique agricole – Spéciale Crise Covid-19 – Avril 2020

Edito

L’impact de l’épidémie du covid-19 sur les différentes filières agricoles

L’épidémie du coronavirus covid-19 et le confinement des populations reposent la question de l’approvisionnement alimentaire des consommateurs, que ce soit sur la spécificité des aliments (frais, stockables, aliments élaborés), la logistique (de la ferme à la fourchette), les formes de distribution ou encore sur la disponibilité des aliments dans l’espace et dans le temps.
D’une manière générale, chaque crise questionne les liens entre aliments et mangeurs. Ce qui est loin nous inquiète, ce qui est proche nous rassure. Un des paramètres de l’attirance vers les productions locales est lié au besoin de réassurance des citoyens dans les périodes de crise.
Cette pandémie le montre encore et aura des conséquences sur la future offre des filières agricoles, que ce soit en circuit court ou long.

Retrouvez l’impact par filière dans notre lettre

Lettre de Veille économique agricole – Février 2020

Edito

Décider dans un contexte instable : ne sous-estimons pas les risques de l’immobilisme !

Aujourd’hui, les ruptures dans le mode de consommation des Français touchent le monde agricole : montée en puissance des préoccupations sanitaires et environnementales, digitalisation, baisse de la consommation de viande… Les signaux envoyés par les consommateurs sont ambivalents. Ils aspirent à une alimentation transparente et authentique, mais achètent plus de plats prêts à consommer. Les conditions de production les préoccupent. Pourtant, ils mangent plus souvent hors de leur domicile où l’origine des produits est rarement mentionnée. Beaucoup de Français consomment des plats préparés et bon marché pendant la semaine et cuisinent, le week-end, des produits haut de gamme.
Ainsi, des débouchés se développent pour des produits très différents, offrant de nouvelles opportunités pour les entreprises. Dans ce numéro, vous découvrirez comment la filière Légumes secs française profite de l’engouement pour les protéines végétales et comment la filière Volaille de chair cherche à répondre aux inquiétudes liées aux conditions d’élevage. Dans ces démarches innovantes, tous les acteurs tâtonnent, certains échouent. Ce sont des étapes normales, nécessaires pour ajuster l’offre et la demande et créer de nouvelles relations au sein d’une filière.
De tels aléas ne doivent pas discréditer les démarches innovantes. La prise de décisions stratégiques d’un chef d’entreprise est souvent biaisée par l’aversion aux risques, la surévaluation des bénéfices immédiats et la tendance au conformisme. Elles peuvent lui faire perdre de vue que l’immobilisme est aussi une option avec des risques inhérents.
Le développement d’outils de gestion du risque est possible pour chaque stratégie, innovante ou pas. Par exemple, la contractualisation sécurise les éleveurs et acheteurs en filière Ovins viande. En grandes cultures, engager une partie de sa récolte quand les prix sont hauts permet de s’assurer un prix minimum, même pour un produit standard, tributaire des variations de prix du marché international. La décision dans un contexte instable est un processus long, qui demande d’élargir ses horizons et d’accepter de faire des erreurs. Ces outils rassurent le chef d’entreprise et permettent de choisir une stratégie plus sereinement.

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Lettre de Veille économique agricole – Numéro Spécial Janvier 2020

Les exploitations agricoles françaises face à des choix stratégiques et à des politiques agricoles à venir

Edito

L’objet du Cahier Cerfrance « Stratégie 2030 : comment rester dans la course ? », publié en février 2019, a été de proposer une compréhension des évolutions à l’œuvre dans l’environnement des exploitations et les signaux faibles auxquels être attentif sur le terrain au moment de faire des choix pour son entreprise : observer les opportunités décisives au regard des atouts de l’exploitation, donner corps à son intuition stratégique et s’engager dans une option avec détermination pour guider ses décisions durant les trois à cinq prochaines années.
Pour accompagner la réflexion de chacun, quatre options stratégiques ont été définies. La problématique posée aux exploitants est de considérer ces choix stratégiques alors que bon nombre de politiques publiques concernant l’agriculture sont en devenir : Politique Agricole Commune, plan stratégique national, politiques territoriales, négociations internationales…
Le groupe de veille économique s’est penché sur les enjeux de politiques publiques les plus prégnants pour chaque option. Nous livrons ici les principales conclusions issues de trois réunions de coproduction en région.

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Lettre de Veille économique agricole – Novembre 2019

EDITO

Quelle ouverture pour les marchés agricoles, demain ?

La tendance à la libéralisation des marchés a marqué les dernières décennies. L’Union Européenne poursuit cette tendance avec les accords du CETA et du Mercosur, où toutefois l’enjeu se focalise clairement autour des normes sur les modes de production. Prélude à une nouvelle conception en matière d’échange ? Nous voyons de grands pays agricoles, qui ont tout à gagner à la liberté des échanges, conduire des politiques qui évoluent vers moins de libéralisme : le cas des USA à ce titre est majeur et le blocage des instances de l’OMC ne va faire qu’accentuer le phénomène. Les grands pays d’Asie, quant à eux, prennent conscience que les produits agricoles doivent avoir un traitement à part dans la mondialisation. Les pays importateurs du Maghreb freinent leur ouverture aux pays de la Mer Noire car ils craignent d’être dépendants de zones dont ils connaissent mal les enjeux. On entend à nouveau parler de contrats étatiques qui engageraient des qualités et des volumes pour limiter les fluctuations de prix au consommateur.

D’un autre côté, les compétiteurs sur les commodités tels que l’Ukraine, le Brésil ou l’Argentine augmentent leurs productions avec des coûts de revient faibles, il est alors difficile pour les producteurs européens de conserver leur place sur ces produits standards. Quant au consommateur européen, il demande de plus en plus de garanties sur les produits sans vouloir en payer le prix et cette incohérence apparaît de moins en moins tenable.
Dans ce contexte, quel est le bon prix pour les productions françaises ? La période récente montre que les productions européennes ne font plus le prix mais le subissent. Les exploitants en mesure de mener avec détermination une stratégie volume/prix doivent donc rechercher un complément de compétitivité hors prix pour rester sur les marchés : la qualité de l’origine France, sa régularité aussi. Retrouver un lien entre l’évolution du coût et celle du prix, comme le décrètent les EGA, suppose que les producteurs puissent influer sur le prix.

La bonne nouvelle, c’est que les segmentations prennent de plus en plus de poids : gammes qui s’enrichissent d’allégations prisées par les consommateurs (pâturage, plein air, sans OGM, local) ; marchés identifiés à côté du conventionnel (bio, certains labels, appellations d’origine et maintenant HVE…) ; circuits courts vis-à-vis desquels les consommateurs eux-mêmes s’organisent en tant que véritable partie prenante. Ce sont autant d’opportunités de se déconnecter du prix mondial.

Marc VARCHAVSKY et Philippe BOULLET

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Lettre de Veille économique agricole – Juillet 2019

édito
Comment retrouver sa boussole ?

par Marc Varchavsky

Les messages paradoxaux envoyés par la société aux agriculteurs créent un doute sur les objectifs à poursuivre et un malaise sur le sens du métier.
Comment répondre aux injonctions de « bien traiter les animaux », « ne pas polluer », « ne pas s’agrandir »… mais aussi de relever le défi du déficit commercial, tout en produisant pour un marché local et en étant fier et serein dans son métier ?
Tous ces messages sont mis sur un même niveau ce qui rend leur prise en compte difficile pour un acteur isolé qu’est l’agriculteur sur son exploitation.
Retrouvons le bon sens de choisir des objectifs stratégiques chacun à son niveau, en fonction de ses atouts, de ses envies et de son potentiel.
Cela peut se raisonner au niveau individuel : c’est l’objet du travail réalisé par le Groupe National de Veille Économique du réseau Cerfrance sur la vision à 2030. Des orientations stratégiques gagnantes ont été identifiées et décrites sous la forme de quatre orientations stratégiques.
Il y a également un enjeu au niveau collectif : explorons, avec le recul, ce qui a fait la réussite des programmes opérationnels dans la filière Fruits et Légumes.
Cette réflexion peut aider à préparer un avenir où chacun peut trouver sa place et où les filières peuvent répondre à des exigences sociétales sans compromettre la réussite économique individuelle des agriculteurs.
Osons choisir chacun une orientation stratégique adaptée à ce que nous sommes, lisible pour les autres et qui ne cherche pas à concilier des objectifs contradictoires.

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Lettre de veille économique agricole – Novembre 2018

Comme chaque année, nos experts vous proposent un bilan et dressent les perspectives possibles sur les différents marchés. Nous vous invitons à lire cette nouvelle lettre de veille économique qui aborde tant des productions animales (lait, lait bio, viande bovine, caprins, porcs, volaille) que des productions végétales (céréales, betteraves, pommes de terre, viticulture, pommes, tomates).

édito
Les marchés mondiaux tendus favorisent les échanges de produits à haute valeur ajoutée par Pierre-Gérard Pouteau

 

Le contexte des échanges mondiaux s’assombrit un peu plus chaque jour. Au sein de l’Europe, le Brexit va rendre plus difficiles les exportations vers le Royaume-Uni. Le renforcement des taxes entre les USA et la Chine, puis vers l’Europe, bouleverse également le commerce international. L’OMC jouait jusqu’alors un rôle de « cadre » en fixant des règles, mais aussi de « gendarme » en gérant les différends commerciaux entre l’ensemble des pays signataires des accords. L’arrivée de Donald Trump à la tête du plus grand marché du monde et la montée des tensions diplomatiques font voler en éclat toutes ces démarches multilatérales au profit d’accords bilatéraux à redéfinir.

La France reste au premier rang européen pour son agriculture, devant l’Allemagne et l’Italie. L’industrie agroalimentaire demeure un pilier de notre économie. L’agriculture française est très dépendante des marchés exports. Mais si l’excédent commercial agricole et agroalimentaire s’élève à 5,7 milliards d’euros en 2017, il baisse depuis 2015 où il a atteint 9,4 milliards. Cette décroissance est liée à la réduction des volumes exportés et surtout au cycle baissier des prix des matières premières agricoles ces dernières années. Le développement des exportations en volume, lié à la croissance de la population mondiale et notamment chinoise, n’est pas l’eldorado attendu.

Le relâchement du gendarme multilatéral, engendre également un risque commercial plus important. Il est à prendre en compte en tant qu’élément de coût additionnel, qu’il s’agira de couvrir. C’est un facteur qui conduit à se positionner sur des débouchés exports à meilleur potentiel de marge.

La bonne nouvelle c’est que d’une part, l’Union Européenne reste un grand marché régulé, et que d’autre part, les pays tiers ont une approche plus que jamais segmentée de leurs importations. La France conserve une forte notoriété associée à des produits de qualité et a de nombreux atouts à faire valoir. Elle est leader dans de nombreux secteurs (vin et spiritueux, produits laitiers, semences, légumes transformés, etc.). Les pays importateurs reconnaissent l’image « France ». La réussite économique viendra davantage de la vente de produit à valeur ajoutée que de matières premières non différenciées. Des opportunités existent pour les entreprises, voire les secteurs, qui adapteront leurs produits à la demande mondiale.

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